La capitale vient d’entamer une nouvelle démarche de lutte contre la pollution en interdisant la circulation de tous les véhicules diesel mis en circulation avant 2006. Cette mesure se justifie davantage suite à la canicule qui a frappé la région parisienne en juin dernier. Ainsi Paris, qui s’est engagée dans cette politique il y a deux ans de cela, renforce son plan anti-voiture polluante en s’attaquant désormais aux véhicules Crit’air 4 et non classés.
La capitale n’accueille plus les voitures les plus anciennes
En 2017, la région parisienne s’est lancée dans la lutte contre les voitures polluantes afin de réduire les émissions de CO2 provenant du trafic routier. Elle a en effet pris des mesures interdisant la circulation des véhicules non classés et portant les vignettes Crit’Air 5. Dès le 1er juillet de cette année, les modèles suivants ne devront plus rouler dans 47 communes autour de la capitale, et particulièrement dans les zones situées dans le périmètre de l’autoroute A86 :
- Essence : les voitures immatriculées avant le 1er janvier 1997,
- Diesel : les véhicules mis en circulation avant le 1er janvier 2001.
Le non-respect de cette nouvelle mesure est passible d’une amende de 68 euros pour les automobilistes et motocyclistes, et 135 euros pour les autocars et poids lourds. L’interdiction commence de lundi au vendredi, de 8 heures à 20 heures. Aux dernières nouvelles, cette sanction ne devrait pas être appliquée qu’en 2021, le temps de laisser passer les élections municipales.
Des conditions plus restrictives en Île-de-France
La lutte contre les voitures polluantes s’enchaine dans la capitale puisque la municipalité prévoit des conditions de circulation encore plus restrictives. Après les véhicules non classés et les Crit’air 5, c’est au tour des modèles avec les vignettes Crit’air 4 de tomber sous le coup de la restriction. Désormais, toutes les voitures diesel vendues avant le 1er janvier 2006 sont interdites de circulation dans les rues parisiennes.
En Île-de-France, ce sont plus de 2,6 millions de véhicules qui ne pourront plus circuler dans la capitale :
- Deux-roues, tricycles, quadricycles motorisés : avant le 1er juillet 2004
- Véhicules essence : avant le 1er janvier 1997
- Poids lourds diesel : avant le 1er octobre 2009
- Poids lourds essence : avant le 1er octobre 2001
Selon le cabinet AAA DATA, c’est en moyenne une voiture sur trois qui est interdite de circulation dans le parc roulant francilien.
Interdiction de circulation : un plan progressif
L’extension de l’interdiction de circulation de voitures anciennes dans les rues parisiennes résulte d’un plan anti-pollution initié par la MGP (Métropole du Grand Paris). En effet, en novembre 2018, cette structure intercommunale a voté une zone dite « à faible émission » ou ZFE qui touche 79 de ses villes. Actuellement, c’est plus de la moitié, soit 47 villes, qui s’est engagée à mettre en place des arrêtés afin d’appliquer cette nouvelle mesure et les autres ne devront pas tarder à s’y mettre.
Certaines villes font toutefois de la résistance à l’instar de Bobigny et Clamart. Qu’à cela ne tienne, il faudra attendre la fin des élections municipales pour sensibiliser les autres villes. Il y aura donc de fortes chances que la région parisienne comptera la plus grande zone à faible émission d’Europe avec celle de Londres qui en dispose actuellement 231.
Dans tous les cas, le plan anti-voiture polluante adopté pour ces villes reste progressif. Non seulement aucune sanction n’est prévue au cours des deux prochaines années, mais des mesures d’accompagnement devraient être également mises en place pour aider la population. Pour l’heure, le gouvernement prévoit des aides jusqu’à 17 000 euros pour financer l’achat d’une voiture propre.
Photo : img.bfmtv.com, mon-essence.fr