À l’occasion de la 87e édition des 24 Heures du Mans, l’une des célèbres compétitions automobiles de France, l’ACO en a profité pour dévoiler au grand public la voiture électrique-hydrogène de Green GT baptisée LMPH2G. Une première présentation avait eu lieu dans les rues de la ville du Mans lundi 10 juin dernier, suivi d’une démonstration sur le circuit mythique sarthois avant le départ officiel de la course le samedi 15 juin.
Dépourvu de batterie, ce prototype est alimenté par une pile à combustible, une technologie qui intégrera l’édition de 2024 de la mythique course d’Endurance du Mans. Pour le constructeur de la LMPH2G, ce sera l’occasion de démontrer que l’hydrogène peut concurrencer le thermique en réduisant l’émission de CO2 tout en gagnant de la puissance.
Mission H24 : l’hydrogène au cœur de la compétition des 24 Heures du Mans
Au-delà des voitures hybrides (essence/électrique), solaires ou encore électriques, les constructeurs innovent en permanence en développant des modèles plus respectueux de l’environnement. Parmi l’une des prouesses technologiques actuelles figure la voiture électrique-hydrogène LMPH2G de la start-up Green GT, une entreprise suisse fondée par une équipe de passionnés depuis 2008.
Concrètement, ce prototype est l’objet même du projet Mission H24 lancé en septembre 2018 en partenariat avec l’Automobile Club de l’Ouest (ACO), l’organisateur du tournoi des 24 Heures du Mans. Selon son constructeur, la LMPH2G bénéficie de performances exceptionnelles grâce à ses quatre moteurs électriques d’une puissance totale de 653 chevaux, soit 53 chevaux de plus par rapport à une LMP2.
LMPH2G : la voiture de course à hydrogène de demain ?
Samedi 15 juin dernier, la LMPH2G faisait le tour du circuit sarthois avant le départ de la course mythique de Mans, soit un parcours de 13,62 km sous les yeux de milliers de spectateurs. Du point de vue technique, cette voiture est propulsée par un moteur 100 % électrique, mais dépourvu de batterie. Elle est en effet alimentée par une pile à combustible qui fonctionne avec de l’air et de l’hydrogène, donc zéro émission de CO2. La combinaison de ces deux éléments génère de l’électricité en rejetant uniquement de la vapeur d’eau et de la chaleur qui viendra ensuite chauffer les pilotes.
Avec une autonomie identique à celle des moteurs thermiques, ce prototype embarque une Vmax de 300 km/h, lui permettant d’atteindre les 100 km/h en seulement 3,4 secondes. Il n’est pas seulement un symbole pour l’avenir des courses automobiles sur circuit de longue distance, mais également celui de la mobilité grand public, du moins c’est ce qu’espère le constructeur.
De la course aux transports : la technologie hydrogène promet un bel avenir
La LMPH2G de Green GT n’est autre qu’un « démonstrateur » qui ouvre le chemin vers l’ère des compétitions automobiles à propulsion hydrogène. En effet, selon l’organisateur de la compétition des 24 Heures du Mans, l’édition de 2024 accueillera pour la première fois la catégorie de voitures de course à moteur électrique combiné à l’hydrogène.
Outre la course, cette technologie devrait révolutionner l’industrie automobile civile de demain. Aux dernières nouvelles, la start-up suisse a déjà développé des voitures à hydrogène pour la mobilité lourde :
- Camions
- Bateaux
- Drones de chargement et de transport de marchandises, etc.
Le fait de remplacer les moteurs thermiques de ces types de transport extrêmement polluants par des moteurs électriques à hydrogène, on peut espérer à une réduction considérable des émissions de carbone.
En France, Le Mans sera la première ville à bénéficier de cette technologie avec notamment la construction d’une première station hydrogène du Grand Ouest dès novembre 2019. Celle-ci alimentera à priori les moyens de transport en commun tels que les taxis et les bus à hydrogène.
Images : groupe-ecomedia.com, leparisien.fr